UN SCÉNARIO ORIGINAL

PETER ANNÉE 2033 est avant tout une histoire originale, moderne, structurée autour de personnages, connus de tous et nourrissant notre imaginaire depuis toujours.

Ces nouvelles aventures de Peter Pan, Tinn-Tamm et de leur éternel ennemi Crochet (Nako Statler) susciteront une forte curiosité. Pourquoi ont-ils grandi et que sont-ils devenus ? Comment pourrait être le monde en 2033 ? Que peut-il leur arriver, et devenus humains, s'en sortiront-ils ?



L'HISTOIRE


Générique (musique de scène « Ouverture 2033 »)

»On voit, en accéléré :

- la transformation d'une grande ville, de l'an 2000 à l'année 2033 (mélange d'extraits de JT, captations de vidéos de surveillance)

- l'importance grandissante de la firme NGS (Nako-Global-System, dirigé par le redoutable Nako Statler) et qui impose peu à peu une dictature dans tout le pays

- une soudaine montée des eaux obligeant de nombreux citadins à se déplacer souvent en barque (de grands barrages en béton protègent la plupart des villes)

- le clivage entre des quartiers très futuristes et des quartiers plus vieillots habités par des rebelles


Une rue du quartier futuriste

On voit, sur d'immenses écrans fixés sur les tours, des projections de spots publicitaires vantant les charmes et le modernisme des produits de la firme NGS.

Un jeune clochard éméché interpelle les passants.


Une grande salle informatique dans la tour NGS

Arrestation, par la Nako-Secret-Police, d'un conspirateur (Max, l'oncle de Wanda) qui tentait de dérober des documents informatiques.


La chambre à coucher de Wanda

Wanda, sur une petite île au large, s’interroge sur son avenir (chanson "Qui pourra me dire") Un message internet vidéo lui parvient : c’est un appel au secours que son oncle Max, savant travaillant pour la firme NGS, avait filmé avant son arrestation.


Un port, à l'aube

Des habitants, désireux de quitter la ville, tentent sans succès de monter sur un cargo de marchandises. Ils interpellent leurs parents absents et les générations précédentes (chanson "Qu’avez-vous fait de l’An 2000 ?").

Wanda, qui vient d'arriver par le cargo, descend sur le quai.


Une ruelle du quartier de la vieille ville

Wanda marche dans la ruelle. Erreur (le valet de Nako Statler), chargé de la prendre en filature, la suit. Wanda, l'ayant repéré, tente de lui échapper (musique de scène « La fuite »). Des guetteurs (de la bande des rebelles) cachés un peu partout (sur les toits ou déguisés en mendiants) réalisent ce qui se passe et communiquent entre eux (par des moyens originaux). Au moment où Erreur parvient à rattraper Wanda (avec l'aide de 2 policiers) et tente de l'arrêter, des rebelles sauvent Wanda et l'emmènent.


Le repaire des rebelles

Wanda et les rebelles arrivent dans une ancienne bibliothèque (les livres ne sont pratiquement plus utilisés désormais). Ils lui racontent la triste réalité de leur vie, puis repartent.

Restée seule, Wanda, cachée dans un coin, surprend Peter qui dormait par terre. On découvre qu'il s'agit en fait du jeune clochard de la 1ère scène.

Tinn-Tamm, jeune fille en habits gothiques et qui habite avec lui, traverse la pièce. On entend ses pensées qui s'adressent à Peter, lequel lui répond en voix off pendant son sommeil. Tinn-Tamm évoque avec nostalgie le passé glorieux mais révolu de Peter, puis elle sort.

Peter se réveille. Toujours triste et mélancolique, il peint sans cesse des ombres sur de grandes toiles (chanson "J'ai pas grandi"). Wanda, touchée, entame le dialogue puis décide de rester avec lui et la bande des rebelles. Ils repartent.

On découvre Tinn-Tamm, cachée, qui avait épié la rencontre entre Peter et Wanda. Elle affiche un regard tourmenté et jaloux. Se sentant délaissée depuis longtemps, elle chante ses sentiments envers Peter (chanson "Aimer en secret").


Une zone industrielle désaffectée

Peter, Wanda et les rebelles recherchent l’ancien laboratoire de Max, qui n'a jamais plus donné signe de vie. Ils espèrent trouver un moyen technologique de combattre Nako Statler et le firme NGS. Peter, l’air rêveur mais toujours éméché, marche en équilibre sur des poutres au-dessus du vide, inconscient du danger.

Wanda et les rebelles évoquent la Prophétie, celle d’un enfant qui grandirait et qui, à la force de ses rêves, combattrait le tyran. Ensemble, ils se mettent à espérer en l’avenir (chanson "Le monde est beau").

Soudain, les hélicoptères surgissent. Tous se cachent. Seul Peter reste debout, immobile, les bras vers le ciel, et chante sa lassitude de la vie (chanson « Quand on ne sait plus pourquoi »). Wanda le force à s’enfuir avec elle.

Un peu plus loin, une petite fille insouciante chantonne (chanson « La comptine de l’oiseau»). Une sirène retentit. Nako Statler, suivi de ses Sbires-Policiers, apparaît et harangue son Peuple (chanson « J’veux tout pourrir avant d’mourir ! » et chorégraphie des sbires).


Le repaire des rebelles

Wanda avoue son amour à Peter (chanson « Viens »). Peter, toujours distant, décide alors de la peindre. Pour la première fois, il met des couleurs dans un tableau. Peter jette sa bouteille. Ils s’embrassent.


Une rue du quartier futuriste

Tinn-Tamm rencontre Erreur en cachette, puis Nako Statler lui-même, par l’intermédiaire d’un immense écran vidéo. Elle réalise alors qu’elle a été manipulée par eux, pour inciter Peter - l’Enfant de la Prophétie - à boire, devenant ainsi inoffensif. Néanmoins, ivre de jalousie envers Wanda, Tinn-Tamm se sent prête à la dénoncer (chanson « Trahir »).


Une grande place du quartier futuriste

Le Peuple est soumis, comme chaque semaine, à la machine R.P.O. (Rêve-Programmé-Obligatoire). Les habitants répètent inlassablement « la vie est good, je suis heureux ! » (musique de scène « R.P.O. » et chorégraphie).


Une petite place du quartier de la vieille ville, le soir

Des habitants sont venus écouter Peter qui raconte une vieille légende indienne Cherokee, sur l’importance du rêve.


Le bureau de Nako Statler, dans la tour NGS

Tinn-Tamm a proposé à Wanda, confiante, de la suivre quelque part. En réalité, elle est venue livrer Wanda à Statler. Ce dernier avoue à Tinn-Tamm qu’il était ce gamin à la main mutilée dont elle s’était moquée, jadis, avec les autres enfants (chanson « Près d’un canal »), justifiant ainsi son cynisme et sa cruauté. Alors qu’il tente brutalement d'embrasser Tinn-Tamm, celle-ci lui crache au visage.


Une salle obscure dans la tour NGS

Les Sbires-Policiers interrogent violemment Tinn-Tamm (musique de scène « Le supplice »).


Une ruelle du quartier de la vieille ville

Tinn-Tamm, gravement blessée, marche avec peine (musique de scène « Agonie de Tinn-Tamm »).


Une place du quartier de la vieille ville

Retour sur les habitants des vieux quartiers qui écoutent toujours le discours de Peter. Il prône le libre arbitre, le refus de la démagogie, la croyance en ses propres rêves.

Un rebelle raconte comment la société de consommation s’est transformée en Rêve-Programmé-Obligatoire (musique de scène « Le souvenir »).

Soudain, les Sbires-Policiers déclenchent dans tout le quartier un nouveau R.P.O. (Rêve-Programmé-Obligatoire), mais Peter et les rebelles parviennent à enrayer le mécanisme hypnotique et à réveiller la conscience des gens (chanson « Arrêtez tout ! »).

Affranchi du R.P.O., le Peuple fête sa liberté (musique de scène « Africa song » et chorégraphie).

Soudain, Tinn-Tamm, à l’agonie, arrive jusqu’à Peter et s'écroule dans ses bras. Ils chantent en duo (chanson « Les enfants perdus »). Elle lui demande de sauver Wanda.


Un bord de mer

Peter médite devant l’océan (musique de scène « Bord de mer »). Il sait que son destin doit se réaliser jusqu’au bout.


Une barque en pleine mer

Peter et les rebelles s’embarquent en direction de la machine R.P.O., située au large de la côte, sur un îlot (chanson « A l'autre bout du monde »).

Arrivés, Peter et les rebelles grimpent sur une immense plate-forme.


La salle de contrôle de la machine R.P.O.

Nako Statler, aux commandes de la machine R.P.O., vient d’enclencher un compte à rebours. « Vous êtes désormais tous à quelques minutes d’une réalité à laquelle personne ne pourra échapper » lance-t-il.

Combat au sabre entre Peter et Nako Statler (chanson « La part d’ombre »). Au milieu d’une grande explosion, tous deux disparaissent dans les flammes.

Wanda pleure son bien-aimé (chanson « Dans le ciel »). Procession des rebelles (musique de scène « Boléro indien » et chorégraphie).

Silence. Noir. Une voix retentit : « 6 secondes, 5, 4, 3, 2, 1, 0, connexion réalité ! ».


Un bureau (décor réaliste d'aujourd'hui)

Un banc-titre indique la date de la représentation du spectacle en train d'être joué.

Un employé de bureau subit les remontrances de son chef de service, petit bureaucrate étriqué et sans âme, parlant de compétitivité. L’employé blâmé relève la tête. On reconnaît l’un des rebelles.

Le grand patron passe dans le couloir, muni de ses téléphones et suivis par ses secrétaires. On reconnaît Nako Statler, habillé en costume d’aujourd’hui.


Le toit de l'immeuble

L’employé chante son désir de partir loin de cette vie (chanson« Partir »). A la fin, il jette tous ses dossiers du haut du toit (des centaines de feuilles volent partout).

Par l'une des fenêtres, on voit l'intérieur d'une habitation. Un ballon roule dans un couloir, suivi par un enfant qui joue. Il s’amuse avec une épée imaginaire, et lance « A nous deux, Crochet ! ».

A la fin des saluts, quand la troupe a quitté la scène, des haut-parleurs se mettent à diffuser la même propagande que durant le spectacle. Simultanément, l'image du public sortant de la salle se projette sur le grand écran de la scène, en noir et blanc, donnant l'impression que le public est passé de l'autre côté du miroir (dans le monde de Nako-Global-System). Des sbires-policiers gardent les portes de sortie de la salle. Des affiches de propagande, des tuyaux et des câbles ont envahi le hall du théâtre. Des caméras et des écrans vidéo surveillent les spectateurs qui doivent passer par des portiques de sécurité, gardés par des sbires-policiers, pour gagner la rue. On distribue des badges "Nako-Global-System" à tous les spectateurs, avant leur sortie dans le monde qui les attend…